vendredi 15 juin 2012

Bilan automne


6 mois. 3 mois de plus que la dernière fois, une saison de plus derrière moi. Bon par contre l’automne il faut que l’on m’explique comment il fonctionne ici. La Nouvelle-Zélande ressemble à un pays à deux saisons. C’est l’été jusqu’à ce que soudain paf il arrête de faire beau et il se mette à faire froid le matin et entre 10° et 15° l’aprem (bon après c’est pour le coin où je vis, allez dans le sud et ça ressemble plus à un climat français). Du coup c’est bon les feuilles sont tombés des arbres et je suis officiellement en hiver depuis le 1er juin. (A noter qu’ils se sont quand même simplifié » la vie les kiwis, les saisons commencent le 1er du mois.)
Depuis le dernier bilan j’ai pris conscience entre autre que j’allais devoir rentrer un jour ou l’autre. (Oui parfaitement, il m’a fallut 6 mois pour assimiler l’idée). Enfin j’en prends conscience… toujours à moitié. Plus qu’il y a 3 mois et moins que dans 3… ou 6 mois. J’en prends conscience en voyant toutes ces personnes, ces autres « au pair » avec qui j’ai partagé tant de moment, rentrer au compte goutte. Pour la plupart pas de soucis, elle rentre en Allemagne. Je pense que j’irais y faire un tour en rentrant ! Pour les autres je me contente de me répéter que c’est le jeu, on est là pour un temps défini et tout ce qu’on a à faire c’est en profiter au maximum. Alors j’en profite je visite autant que je peux, je planifie mes vacances dans l’île du sud, je test toutes les activités que je peux, de la bouée tirée par un bateau, au rafting (2 fois) en passant par la licence de plongée. D’ailleurs j’ai reçu ma carte, j’ai officiellement mon « PADI open water diving licence ». Et en parlant de plongée, pour ce qui est des requins je promets de ne pas faillir à ma promesse et je devais le faire en juin… (après avoir passée ladite licence) mais je crois qu’on va devoir décaler ça encore une fois… fin juillet ou début août ! Après tout on est plus à 2 mois près..
Vous l’avez vu aussi, je tâche de visiter des coins sympa : le plus beau reste pour l’instant le tongariro mais c’est sans compter l’île du sud. Je continue à me baigner aux hot pools de jour comme de nuit et quelque soit le temps. Ces trois derniers mois j’en ai aussi profitée pour visiter Taupo et voir ses cascades « huka falls », j’ai dormis dans des backpackers, me suis fait réveillée par une alarme incendie à 3 heure du matin, je me suis baignée dans une source d’eau chaude naturelle, j’ai pris des photos sous l’eau mais toujours sans voir de dauphins parce que je l’ai ai raté pour la seconde fois. Tant pis je retenterai une troisième fois.
L’expérience se révèle mieux que tout ce que j’aurais un jour pu imaginer, si bien que je ne sais même plus quoi ajouter pour la décrire ! Un travail vraiment sympa, de superbes rencontres, des découvertes magnifiques, des larmes de rire… Que du positif ! Ah sauf peut-être… le fait que l’hiver soit définitivement là ? C’est le moment de vous venger vous pouvez commencer à m’envoyer des photos de vous en débardeur !

Je vous laisse avec la vidéo !


Si vous avez cru reconnaître la musique, c’est une parodie de Young, Wild and Free' by Snoop Dogg, Wiz Khalifa, ft. Bruno Mars mais en version Kiwi. La vidéo est là :



jeudi 14 juin 2012

Je comprends mieux Frodon maintenant.


Modor /2

On voulait vraiment l’escalader ce Mt doom. Mais avant qu’il neige de préférence, parce que ça avait l’air suffisamment galère sans la neige c’était peut-être pas non plus la peine d’en rajouter.
Du coup une semaine après notre premier périple on est repartie. Le plan était de commencer  toutes ensemble et de se séparer car Josefine et moi avions prévus d’escalader le volcan tandis que Kathleen et Joanna se rendait au Emerald lakes. On avait prévu de se retrouver au point ou on s’était séparée et il semblait évident que notre chemin à nous étais plus court que le leurs et qu’on aurait sûrement à les attendre à la fin. C’est fou les certitudes qu’on peut avoir…

Le parcours commençait sans problème, quelques cailloux pas bien méchant par-ci par là, il suffit de suivre le chemin après tout. Oui. Sauf quand le chemin s’arrête. Une façon subtile de te dire « à partir de là, tu peux essayer de passer à droite ou à gauche ça reviendra au même : tu vas galérer ».
Dessin, de toute façon un volcan c’est rond, tu peux passer ou tu veux
Parce que oui, à partir de ce point, plus une trace de végétation, juste des cailloux et de la poussière qui te font descendre de deux pas à chaque fois que tu en avances d’un. Pratique.


Mais c’est sans compter sur notre détermination, pas question de baisser les bras et d’arrêter en court de route, on ira jusqu’au sommet. En plus on a repérer des rocher qui ont l’air plus ou moins solide, on entame notre phase escalade. Vous noterez l’absence de guillemet. Ce n’est pas une expression, c’était vraiment de l’escalade. Il faut dire qu’on avait pas vraiment le choix, sans ces rochers on aurait sûrement mis une heure de plus à grimper les alentours étant… comment dire. Raide. Et Glissant.


Mais on arrive au sommet. On le voit, plus que 100 mètres et on l’aura atteint. Facile. 100m sur un volcan de 2291 m.
Sauf quand c’est 100m sur « flying rocks ». Autrement dit, des cailloux qui bougent. Des cailloux qui glissent et qui te font regretter la poussière parce qu’elle au moins elle était moins dangereuse. Honnêtement à ce stade j’ai un grand respect pour Frodon.
Et puis le sommet est là, pour de vrai. On se retrouve au dessus des nuages avec une vue incroyable,  à couper le souffle. A la fierté d’avoir réussis à grimper le volcan s’ajoute la sensation de vivre un moment magique. Parce que c’est loin d’être le plus grand sommet de la terre, mais que sur le coup on a juste l’impression d’être assise sur le toit du monde.
Autant vous dire qu’un pique-nique sur le toit du monde, avec du chocolat et des smarties ça a un petit goût de paradis. D’autant plus que le plus dur est passé et que la descente sera facile.


Alors plus rapide j’en suis sûre. Plus facile… euh. Déjà je ne comprends pas comment une descente peu être envisagée comme étant « facile » quand dès le début on s’aperçoit qu’on ne voit pas le bas de la montagne avant de commencer à descendre.


Le reste de l’aventure n’est donc que glissade et glissade et chute. Ah et entre deux chute on essaye au maximum d’éviter les gros rochers qui parsème le chemin et qui te font penser que tu n’as pas franchement intérêt à orienter ta chute dans leur direction sous peine de finir la descente avec un bras ou une jambe en moins. Enfin, la descente est ponctuée par des poses obligatoires pour vider tes chaussures qui ne sont plus qu’un amas de poussière.


On a finalement mis une heure à descendre contre 3/4h à monter et Kathleen et Joanna nous on attendu pendant une demi-heure en bas. On était très, très contente d’avoir réussis le challenge. On était très, très contente d’en être ressorties vivante aussi. Par contre je tiens à annoncer le décès de mes chaussettes qui n’ont pas survécues à la poussière. Et mon sac et mes chaussures porteront à tout jamais des séquelles de cette marche.


Photo, dessins et vidéos à venir