ROTORUA ½

Le week-end dernier je l'ai passé à Rotorua. Rotorua ou la ville qui mêle culture maori et activité volcanique.
D’emblée on se demande quelle idée ont eu les maoris, de venir s’installer dans une ville qui sent le souffre en permanence. Pour ceux qui ne connaîtrait pas l’odeur, le souffre ça sent un peu comme un œuf qui aurait été abandonné plus d’un mois dans un coin de la cuisine.
Et puis en fait on comprend vite : le coin est superbe. On trouve à peu près tout ce qui fait le charme de la Nouvelle-Zélande, un lac sur lequel il est possible de faire un tas d’activités (bon excepté du surf et de la nage avec les dauphins/requins. Mais ils on trouvé une activité fun aussi : ils font de la pêche à la truite). Les paysages alentours sont  façonnés par les volcans et j’ai pu voir : des kiwis !
Quand on arrive en ville  la première chose qu’on note, c’est qu’elle fume. Oui, elle fume.  Surpris on à décidé de s’arrêter et il s’avèrent qu’au milieu de ces buissons d’où s’échappent de la vapeur se trouvent en fait des cratères, avec de l’eau bouillonnante d’où s’échappe cette fameuse fumée qui rend tout paysage digne d’un passage de Sleepy Hollow.. Mais surtout, surtout cette odeur si douce et enivrante inoubliable… Et parfois ce n’est plus de l’eau qui bouillonne, mais de la boue. Ça fait des bulles, ça pue et le son est très étrange mais je suis bien restée 10 minutes à regarder ça et à prendre des dizaines de vidéos.

"Bubbling mud"

Evidemment, même si tu peux visiter tout ça par toi-même, pour les plus beaux coins volcaniques il faudra payer. Ce serait trop beau sinon. Et tant qu’à faire on te propose plusieurs sites. Comme ça tu peux hésiter, te demander lequel est le mieux sans avoir de réponse pour finalement en choisir un complètement au hasard. Et on est plutôt bien tombé !

Le plus impressionnant ?

La piscine de champagne et son mélange de couleurs

Les terrasses de silice et leurs motifs super jolis

(Pour la petite histoire il existait des terrasses de silice roses et blanches qui faisait la fierté des habitants et j’ai vu des représentations ça avait l’air à coupé le souffle… mais tout a été détruit dans une explosion volcanique en 1886, du coup celles qu’on a vu c’étaient les plus grandes qu’on puisse voir en Nouvelle-Zélande maintenant)

Le « bain du diable », mélange de souffre et de sel ferreux ce qui lui donne un rendu… vert fluo.

Et évidemment le geyser. Même si pour le voir on a dû revenir le lendemain. Je trouvais ça étrange qu’il jaillisse tout les jours à 10h15. C’est quand même fou un geyser aussi régulier ! Et puis j’ai eu mon explication : le geyser contient deux bassins, dont un avec une eau plus chaude que l’autre. Quand on jette du savon à l’intérieur, les deux se mélangent ce qui provoque l’éruption. Il a été découvert de manière plutôt sympa, il y avait un bagne dans le coin en 1901 et des prisonniers ont profité de la source d’eau chaude en ce disant que ce serait vachement sympa de laver son linge dedans.

Sinon j’ai bien aimé, qu’on me donne un guide en français et que je me rende compte qu’il ne raconte pas la même chose dans le guide anglais. Genre ils arrivent à modifier des dates. Parce que des CHIFFRES, même pas écrit littéralement c’est quand même super dur à traduire.

Enfin cette même journée j’ai été voir un KIWI ! tadaam. Bon évidemment comme pour les trouver en liberté tu peux toujours courir, je n’ai pas été fouiller les bois en attendant de tomber dessus par miracle. On a donc été à Rainbow spring qui est un parc animalier intégré à la forêt ce qui rend le truc super magique, surtout quand tu y vas la nuit. (Oui parce que pour voir un Kiwi il faut y aller la nuit, ce sont des animaux nocturnes) (Double raison pour ne pas aller le chercher toute seule dans la forêt). A part l’ambiance magique j’ai globalement payé pour voir des canards, des truites et des cygnes. Bon et deux trois geckos, mais c’est même pas une nouveauté quand on sait que j’ai des amis qui pourrait ouvrir leur propre zoo en cette matière (oui Flow, Manue, je parle de vous ! ). Mais le kiwi. LE kiwi.

Alors maintenant je peux vous le dire un kiwi ça a la taille d’un gros poulet. Et ça ressemble à ça :

Mais le truc à voir c’est les gens qui viennent observer les kiwis. Pour vous plonger dans l’ambiance, je resitue le décor. Il fait nuit, quelques lumières roses et vertes éclairent le parc et vous vous dirigez vers un enclos très peu lumineux. Vous poussez une première porte sur laquelle on vous demande de ne pas oublier de fermer la deuxième porte, de ne pas prendre de photos,  de rester sur le couloir sans chercher à entrer dans l’enclos des kiwis, et de ne pas chercher à les attraper. Tu passes la seconde porte et là, tu te retrouves face à face avec une dizaine d’autres visiteurs courbés au dessus des enclos et se mouvant le plus silencieusement possible. A ton entrée ils tournent tous la tête vers toi, te dissuadant en moins d’une seconde de faire le moindre bruit, d’ouvrir la bouche, voir même de respirer trop fort. Si tu es aussi sain d’esprit que moi normalement c’est le moment où tu as envie de rire. Bruyamment.

Du coup je me suis étouffée avec mon rire avant de commencer à les imiter. Ça donne la sensation de faire quelque chose d’hors du commun, de traquer un animal secret, tout ça… Et puis bon j’ai vu un Kiwi.

Par contre j’ai quand même vérifié en ressortant. C’était même pas marqué qu’on avait pas le droit de parler.