Matamata

Je vous avais parlé des paysages aux allures de contes pour enfants quand on s’enfonçait à l’intérieur des terres. Autour de Matamata ce n’est que ça. Des collines verdoyantes et vallonnés. C’est joli et très poétiques jusqu’à ce qu’on réalise que pour que tout soit si vert, il faut quand même vachement d’eau. Et ce n’est pas le paysan du coin qui va s’amuser à arroser l’herbe pour ses vaches moutons. Avis à tous ceux intéressés par les paysages enchanteurs : quand c’est très vert c’est qu’il pleut beaucoup.
Mais pourquoi, me direz vous, me suis-je donc aventurée à Matamata ? Le nom de la ville ne vous éclairera pas vraiment, certes. Et si je vous dis Hobbiton ? Perdu au milieu des collines de Matamata, se cache tout simplement un des lieu du tournage du seigneur des anneaux : le village des hobbits.
Première observation : il faut vraiment connaître l’endroit pour décider de tourner quelque chose ici, tu peux difficilement tomber dessus par hasard.

A l’intérieur, l’endroit est juste poétique, calme, et sans les touristes on s’attendrait presque à voir débarquer Gandalf, Frodon et toute la clique. Mais bon les touristes ne sont pas là pour la poésie. Les touristes sont là pour deux raisons :

La visite ne se fait pas sans guide, afin de protéger le lieu de tournage. Et on te demande clairement (très très clairement sous forme d’un petit papier sur lequel on menace d’un recours en justice si jamais tu n’obéis pas) de ne rien dévoiler MEME à tes amis et ta famille, de tout ce que tu as vu ici. Oups.

Du coup je ne voudrais pas prendre ce risque c’est pourquoi je vais conclure cet article ici. Et enchainer sur tout autre chose.


Once upon a time Il était une fois …
Monna une jeune fille lambda partit s’exiler de son plein gré dans une île qui n’est pas la Nouvelle-Zélande mais qui y ressemble fortement décida par un beau et ensoleillé matin d’été (c’est le moment le plus fictif de l’histoire) de se rendre à Tamamata. Elle avait entendu dire qu’ici elle pourrait voir des maisons appartenant à des toutes petites personnes, très connues pour avoir jouées un rôle très important dans un best-seller adaptés au cinéma (toute ressemblance avec une histoire réelle sera déclarée fortuite et involontaire). De là elle prend un bus qui l’emmène à travers monts et vallées au milieu d’un charmant parc champs où se trouvent quelques portes qui semblent s'ouvrir sur les plus charmantes maisons que l’ont connaissent. Mais le drame est là. Très proche. Comme dans tout conte de fée Monna va bientôt réaliser que les apparences sont loin de la réalité.

Parce que les portes ne contiennent aucune maison. Ce sont juste des portes. Elle qui avait envisagé de s’installer ici, au milieu d’un jardin enchanteur, dans lequel on n’ajouterait pas de poisons aux fruits pour les rendre plus jolis et qu’ils ne s’abiment pas...

Elle qui pensait avoir pour compagnons un tas de gentils joyeux… hum. Allez, pour l’histoire (c’est toujours une fiction) appelons les hobbibs. Les hobbibs donc, qui malgré leur petites tailles…

( Eh oui comment faire en sorte que les hobbibs aient l’air petit ?
Filmez les dans différents décors. Un à leur taille et un second lorsque des non-hobbibs
 leur rendent visite afin que tout ai l’air trop petit pour les non-hobbibs)

Avaient l’air de savoir s’amuser et faire la fête. En témoignent plusieurs larges places dans le village où tout les hobbibs peuvent se rejoindre.  En particulier celle au bord du lac, qui est tellement authentique avec son petit pont de pierre et sa roue à aube.

Elle qui s'était donc imaginer une vie parfaite pourrait simplement décider que l’histoire s'arrête là, voyant que décidément rien n'est vrai. En même temps sur un lieu de tournage tu t'attendais à quoi Monna ? Et Monna repartirai dépitée en se disant que c’est toujours pareil avec les contes de fées, c’est mignon en apparence mais très trompeur. Mais ce serait sans compter que cette Monna est vraiment irrécupérable et qu’elle aime quand même tellement les contes de fée qu’elle ne va pas gâcher cette histoire pour quelques décors en plastique.

D'ailleurs tout est faux.
Quand ils regardent un coucher de soleil
 c'est en réalité un lever de soleil
parce qu'en NZ le soleil se couche dans leur dos !

Monna s'est donc contentée de rester bouche bée devant ce décors enchanteur en restant persuadée ( puisqu’elle n’a pas eu le droit de vérifier) que si elle poussait une de ces portes il y aurait un hobbibs derrière.

Vous pensez que Monna à un problème ? Sachez donc que les guides ici, en ont vu de toutes les couleurs. Des fan..atiques il y en a décidement plus qu’on ne le pense.  Et parmis les histoires raconté j’ai pu vous en séléctionner trois qui font rêver :

Le 3ème prix reviens au couple parlant entre eux… elfique. Et comme seul le mari parlait un peu d’anglais (oui il n’était pas bilingue l’anglais c’est quand même plus dur que l’elfique) il a traduit tout le discours du guide en elfique à sa femme. Pas dans sa langue natale. Enfin de toute façon l’histoire ne dit pas d’où il venait, le guide en question n’ayant jamais réussis à deviner leur langue natale.

Le 2nd prix revient à un jeune homme qui, à peine descendu du bus, s’est précipité avec son livre sous l’arbre au milieu du village pour le lire. Afin de retrouver les conditions exactes dans lesquels était tolkien pour l’écrire. (Les jolies maisons ? les portes dans la coline ? Vous plaisantez. Un arbre c’est quand même plus intéressant.)

Et la palme de la palme est attribué à M.inconnu, qui s’est payé une réplique exacte de l’anneau à la fin de sa visite. Une réplique exacte à 800$ donc. Pour ensuite se précipiter pour louer un hélicoptère, survoler un des volcans des alentours afin de jeter l’anneau dedans. Sauron ne vaincra pas. L’anneau est détruit. Il ne reste plus que 942 répliques maintenant.

Sur ce, après avoir remercier Eric pour les photos du film présents dans cet articles, je vous laisse vous replonger dans ce magnifique chef d'oeuvre. J'ai quant-à-moi été ravie de ma visite et j'attends avec impatience les prochaines.

1600 vues ! Vous êtes géniaux.